Le Parc National Torres del Paine est situé au sud de la Patagonie chilienne. C’est un une région enclavée à laquelle on accède soit par avion à partir de l'aéroport de Punta Arenas soit par la route depuis la Patagonie Argentine. Le Parc est constitué de biotopes variés : montagnes, vallées, plateaux, glaciers, lacs et lagunes. Le milieu est assez ouvert en dehors de quelques zones forestières vestigiales. D'importants feux de forêt, dont le dernier en 2011 a été particulièrement dramatique, ont radicalement modifié le paysage. Le parc n'en reste pas moins magnifique. C'est véritablement un des joyaux du Chili. Et la vision des 3 tours qui, à environ 3.000 mètres d’altitude, se détachent, telles des sentinelles, sur fond de ciel bleu azur, se reflétant dans un des nombreux lacs couleur lagon ou jouant à cache-cache au milieu des nuages, est une pure merveille.
L'essentiel de l'activité touristique est tournée vers le trekking soit à la journée soit en bivouac ou refuge. Le « must » étant le circuit du « W » qui sillonne les vallées enserrées entre les trois principaux massifs. Le parc constitue une sorte de continuum touristico-écologique avec le Parc national Los Glaciares, côté argentin, où l’on trouve également des merveilles naturelles telles que les impressionnants glaciers Perito Moreno et Upsalla ou les massifs du Fitz Roy et du Cerro Torre.
L’ennemi du trekkeur et du photographe, ici, c’est le vent. Il souffle presque constamment avec parfois des rafales qui peuvent s’avérer dangereuses lorsque l’on progresse sur les pentes caillouteuses, un trépied sur l’épaule et 12 kg d’équipement sur le dos ! La température ressentie n’a plus rien à voir avec la température réelle rendant nécessaire l’addition de nombreuses couches de vêtements. Mais le vent peut aussi révéler de bien belles surprises au photographe en modifiant sans cesse les conditions de lumière, faisant varier constamment le dessin des nuages dans le ciel et réservant des levers et couchers de soleil d’une beauté désarmante. Et puis avec ce vent : rien n’est jamais perdu. Pour le pire comme pour le meilleur, en quelques minutes les conditions météorologiques peuvent changer et un paysage embrumé peut laisser place à un panorama lavé de tout nuage.
Au plan écologique et animalier, tout tourne autour de la présence de milliers de Guanacos (Lama guanicoe). Ils maintiennent le milieu ouvert, fertilisent la terre et surtout servent de proie principale au Puma puis, dans un second temps, à une cohorte de charognards : Condor des Andes, Caracara, Renard,...
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