Les maoris le nomment "Tieke", pour les anglo-saxons c'est le "South Island Saddleback" et nous le nommons "Créadion rounoir".
Un oiseau facile à identifier avec ses caroncules à la commissure du bec et sa "selle" rousse.
Le Créadion rounoir (Philesturnus carunculatus) est une de ces espèces endémiques à la Nouvelle Zélande qui ont failli disparaître avec le peuplement européen. La colonisation des 2 îles s'est accompagnée d'un déversement totalement anarchique d'animaux de toutes sortes en provenance de notre continent. Et la faune locale n'était pas armée pour se défendre. De nombreuses espèces d'oiseaux prospéraient auparavant sur l'île sans avoir à se protéger de prédateurs terrestres puisque la Nouvelle Zélande ne comptait auparavant aucun mammifères. Par exemple, de nombreuses espèces d'oiseaux endémiques de Nouvelle Zélande sont inaptes au vol puisque fuir les prédateurs était inutile. D'autres, comme ce Créadion, nichaient au sol ou à proximité de celui-ci. Bien sûr, l'arrivée de nos renards, rats et autres représentants de notre faune européennes qui ont accompagné les colons, a été une catastrophe. Beaucoup d'espèces ont disparu, dont le fameux Moa, et celles qui n'ont pas disparu ont été poussées au bord de l'extinction. La plupart ne survivent aujourd'hui qu'au prix d'efforts de protection intenses passant par le déplacement des individus survivants vers des Iles ou réserves sanctuaires.
La découverte de la faune de Nouvelle Zélande est souvent frustrante car on a plus de chance d'y observer un chardonneret bien de chez nous qu'un Kiwi, un Tui, une Takaé ou un Kéa. Mais lorsque l'on est enfin en présence de l'une de ces espèces emblématiques, c'est alors un pur bonheur naturaliste. La photo et la courte vidéo ci-dessous ont été réalisées sur Stewart Island, une île extraordinaire pour la forte présence de cette faune endémique, au sud de l'Ile du Sud.
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